de La Havane (Cuba) à San Juan (Puerto Rico)

Mardi 06 avril 2010 de La Havane (Cuba) à San Juan (Puerto Rico)

Ce mardi, comme prévu, je quitte ma chambre d’hôtel à 10 heures pour me rendre à l’aéroport. Je pars avec un goût de trop peu de temps passé à Cuba et avec le regret de n’avoir pu visiter plus de régions de l’île, de n’avoir pu rencontrer plus de cubains. Je suis aussi nostalgique de quitter ce charme permanent qui plane sur Cuba, cette impression d’y vivre actuellement comme si on était transplanté dans les années soixantes. Décidément, je n’aime vraiment pas les départs. J’ai l’envie d’y revenir, mais, accompagné cette fois, c’est encore plus passionnant de partager ces merveilleux moments de bonheur et d ‘être moins fréquemment accosté par certaines personnes intéressées...

Je me mets en route avec beaucoup de joies et de bonheur de retrouver mes amis Marie-Françoise, Alain et le catamaran Marie-Soizic qui vient tout juste d’être remâté. Mais je suis aussi heureux de découvrir une autre île, Puerto Rico.

Ayant tout mon temps, j’arrive en taxi à 11H à l’aéroport et mon premier avion décolle à 16h, je visite, donc, l’aéroport de long en large, enregistre mon bagage de soute sans problème, paie la taxe d’aéroport de 25 cuc (22€) et veux acquérir quelques dollars pour payer au moins un taxi en arrivant à Puerto Rico. Là, on me dis qu’on ne peut me vendre directement des dollars..... Eh, oui, nous sommes à Cuba (anti USA).... Je dois donc changer des euros en monnaie cubaine pour touriste (cuc) puis changer cette monnaie en dollars US..... Ils y gagnent un maximum, j’y perds un maximum..... mais il n’y a pas le choix sauf d’avoir prévu des dollars à l’avance.... mais il fallait le savoir.

Mon premier vol (sans histoire) part juste à l’heure de La Havane à Panama city. Mon deuxième vol part à 19H. J’ai donc le temps de visiter les très nombreuses boutiques Duty free de l’aéroport et de constater  que malgré qu’énormément de monde achètent toutes sortes de marchandises (électroniques, parfum, etc...)  les prix sont pas très intéressants par rapport aux commerces hors Duty free.

Avion pour Panama

Nous embarquons pour le deuxième vol à l’heure, mais je m’aperçois vite que nous sommes en surbooking dans l’avion, il y a 3 personnes sans siège. La résolution de ce problème prend 1H30 et se solde par l’éjection de l’avion de 3 personnes..... Comment les ont-ils désignées, je ne sais pas. Toujours est-il que je suis arrivé avec plus d’une heure et demie en retard sur l’horaire à San Juan. J’ai pris un taxi et j’ai rejoint le catamaran et les amis qui m’attendaient et m’ont accueilli très chaleureusement. J’étais enfin arrivé sur le voilier.... fatigué et me suis endormi comme un loir, serein  et heureux.

Les travaux de réparation du voilier après son démâtage continuent mais au train de sénateur, c’est à dire avec la mentalité d’ici..... On le fera « To morrow morning », mais on ne sait et ne peut savoir de quel « To morrow morning » de la semaine il s’agit, ni si les ouvriers et responsables des travaux auront les pièces, ni à quelle heure ils arriveront, ni combien de temps ils resteront, etc..... Ils sont très gentils, souvent compétents, mais travaillent « à la petite semaine », une chose à la fois et c’est ainsi qu’à chacune de leur visite, il y a quelque chose de nouveau à réparer alors que tout avait été prévu par Alain, le propriétaire du bateau, depuis le début et que l’entreprise qui opère les réparations avait la liste des travaux...... Il faut une patience extraordinaire pour ne pas « éclater » !!! J’admire Alain et Marie-Françoise d’arriver à gérer et à digérer tout cela.

Il est certain que les travaux prennent du retard et nous obligent à repousser à plus tard notre départ. Mais cette fois, le mât est planté, la grande voile, l’enrouleur, le génois, sont à poste, etc.... il reste deux poignées de hublot à placer afin de ne pas ramasser des paquets de mer dans la cabine et de fixer une latte dans la grande voile..... Mais il faut se rendre compte que toutes ces pièces ne se trouvent pas ici à  Porto Rico, qu’il faut les usiner ou les trouver rapidement on ne sait où.... c’est très compliqué. A tel point qu’il faudrait plusieurs pages pour raconter les avatars, les erreurs, les démarches, les problèmes, les mauvaises surprises, etc.... qui naissent dans une telle situation. Sans compter le problème de la langue et donc de comprendre et de se faire comprendre. Mais soyons optimistes, ce lundi 12 avril, les derniers travaux devraient être terminés. Mardi, nous testerons alors, le bateau et les réparations en mer au large de San Juan et mercredi ou jeudi nous lèverions l’ancre pour les îles Vierges...... Ouf, tout arrive !! En espérant que maintenant la croisière de Marie Soisic se poursuivra au mieux et sans pépins.

Le voilier "Marie-Soizic"

Entretemps, depuis mon arrivée sur l’île, nous attendons la venue des ouvriers et surveillons les travaux. Marie-Françoise et moi, sommes allés nous balader et visiter la ville qui est très agréable (voir album photos) mais dans laquelle il y a une circulation très abondante, bruyante et polluante et des bouchons en permanence.... nous sommes aux Etats Unis !!! Nous avons aussi pratiqué l’avitaillement du bateau pour une semaine, pris l’apéritif sur un bateau français au mouillage dans la marina et invité à souper deux couples de français rencontrés dans la marina de San Juan (voir photos). Les voyages à la voile, c’est aussi ça, des rencontres là où on se pose.... Aujourd’hui, j’ai passé la matinée à cuisiner et préparer des plats cuisinés de produits frais pour les jours à venir.

Un dîner sur "Marie-Soizic" et préparation de l'entrée.

Suite prochainement..... Rendez-vous aux îles Vierges....

En attendant, portez-vous bien et soyez heureux.